Mathieu-François de Buisson d’Aussonne, prêtre, chanoine et grand chantre de l’église Saint-Etienne de Toulouse, succéda à son frère, décédé le 2 janvier 1689, dans sa charge de premier président à la Cour des Aides de Montauban. Il en était pourvu en 1694, lorsqu’il assista sa nièce à son contrat de mariage avec Armand de Molières, et dut l’exercer jusqu’en 1703, date à laquelle elle passa à Claude Guillart (A.D. T&G. C 543). Les armoiries les plus anciennes et par conséquent les plus exactes des Buisson de Beauteville et d’Aussonne se trouvent à Vaureilles, sur une pierre sculptée provenant d’un « hostel » que Pierre de Boysson, seigneur de Vaureilles, y fit construire en 1494 : l’écu porte un lion issant d’un buisson terrassé, qui est de Buisson, écartelé de trois coquilles posées 2 et 1.
Seul de ses descendants, Jean-Louis de Buisson, seigneur de Beauteville, produisit en l’élection de Mirepoix un blasonnement à peu près correct de ses armes patrimoniales, qu’il place toutefois aux 2 et 3, et les trois coquilles aux 1 et 4 (Montpellier-Montauban, f° 408) ; mais celui-ci fut mal interprété, car dans le registre des blasons peints, on voit la moitié d’un lion passant, sortant d’un buisson (Languedoc I, f° 684). Tous les autres ont introduit une ligne de partition entre le lion issant, chargeant un chef d’argent, et le buisson, ou un arbre, de sinople sur champ d’or.
Cette version, que donne ici Mathieu-François de Buisson, apparaît dès 1511 dans les Annales manuscrites de la ville de Toulouse, au-dessus du « portrait » du capitoul Hugues Boysson (Livre I, chronique 188, A.M. Toulouse BB 273), puis en 1633, au-dessus de celui de Jean de Buisson-Beauteville (Livre VI, chronique 305, ibid. BB 278). Les armes d’azur à trois coquilles d’or que portent tous les Buisson issus de Jean, seigneurs de Vaureilles, sont d’origine incertaine. Toutefois, sachant que ceux-ci les ont combinées aux leurs avant la fin du XV° siècle, comme en témoigne la pierre sculptée de Vaureilles, et que Jean de Boysson était entré en possession de la terre de Vaureilles, ou du moins en partie, comme donataire d’Antoine Belsenx (A.D. Av. E 1515), on peut supposer qu’il s’agit des armes de cette famille Belsenx, de Peyrusse, qui possédaient déjà cette seigneurie un siècle auparavant 18.